La Banque de France en alerte face au risque élevé de fraude aux chèques à l’approche des fêtes.

La Banque de France en alerte face au risque élevé de fraude aux chèques à l’approche des fêtes.
06 Déc. 2021

Depuis 2020, le chèque s’avère être le moyen de paiement le plus sujette aux fraudes en tout genre, avec 8.8 centimes délictueux pour 100 euros que l’on règle par chèque. La période de fin d’année implique souvent des dons, des échanges de cadeaux pour Noël entre particuliers etc...Ce qui favorise grandement le nombre d’arnaques.

 

La période de Noël propice aux fraudes
 

Il semble indéniable que la fraude au chèque présente une montée en puissance considérable en ces temps de fêtes. Une jeune internaute l’illustre parfaitement sur Twitter en posant une question assez intrigante : « Si une entreprise vous propose de vous envoyer un chèque pour décaisser des fonds et vous propose d'en garder 20 %, vous acceptez ? Ou c'est de l'arnaque ? » .

Le secrétaire de l’observation de la sécurité des moyens de paiements (OSPM), Julien Lasalle nous explique qu’il s’agit là d’une fraude très menaçante dans la mesure où la victime peut être supposée complice avec le fraudeur. Et pourtant, ce type de fraude est de plus en plus courant. Dans la majorité des cas de figure, une tierce personne demande malicieusement à un particulier d’encaisser pour lui un faux chèque, et de lui reverser la somme par virement, moyennant ou non un pourcentage pour le service.

Avec Noël qui approche, la banque de France nous avise de faire très attention à ce phénomène qui ne cesse de croître et qui est très courant en période de fêtes. Les fêtes de fin d’année et la rentrée scolaire sont considérées comme étant les périodes les plus propices à ce genre de fraudes.

En cette période, les particuliers font plus souvent usage de leur chéquier, que ce soit pour faire des dons en tout genre, louer un établissement à la campagne ou en montagne, ou encore échanger des cadeaux via internet. C’est dans ce contexte que le fraudeur va agir. Il va subtiliser puis altérer des chèques qui auraient été volés ou égarés.
 

 

Comment expliquer le phénomène ?

 

La raison pour laquelle la banque de France tenait à faire un point dessus est simple : le recours au chèque est devenu le moyen de paiement le plus fraudé en 2020. En cette année, 0.088% des paiements par chèques ont fait l’objet d’une fraude, contre 0.068% de fraude sur paiement par carte bancaire, qui d’ailleurs, est nettement plus utilisé. Et les choses ne semblent guère différentes pour cette année 2021.

Selon la banque de France, deux éléments principaux l’expliquent :

  • Le renforcement de la sécurité au niveau des autres moyens de paiement. On peut parler par exemple de l’authentification haute sur la carte bancaire, ce qui réduite grandement la marge de manœuvre des fraudeurs
  • La baisse des usages. La banque de France explique que les bonnes pratiques pour privilégier la sécurité au niveau des chéquiers ont été oubliées, ce qui donne une ouverture au fraudeur.

Pour rebondir sur la seconde raison, la banque de France nous rappelle les quelques conseils de base à retenir concernant le chèque :

  • Remplir le chèque à l’encre noire, plus résistante aux tentatives de fraudes
  • Remplir soigneusement l’ensemble des mentions obligatoires
  • Barrer les espaces libres avec un trait horizontales pour que l’on ne puisse plus écrire dessus
  • Ne pas faire de ratures