Présidentielles 2022 : Alerte sur les finances publiques

Présidentielles 2022 : Alerte sur les finances publiques
26 Janv. 2022

La France ne pouvait pas se permettre de nouvelles dépenses ou des baisses d'impôts supplémentaires, a rappelé mardi soir François Villeroy de Gallo, de l'université Paris Dauphine. 

Le gouverneur de la Banque de France a été strict qu’il n’était plus question de dégrader encore plus les finances publiques. De ce fait, la France doit se préparer à assainir ses comptes. La dégradation est visible à travers la valeur d’endettement élevée de près de 115% du Produit intérieur brut (PIB).

En faisant un prolongement dans l’avenir en partant des tendances des dix dernières années, la croissance potentielle est faible. Les dépenses augmentent de volume avec plus de 1% chaque année. C’est encore un déficit de plus de 3% pendant plusieurs années. Selon François Villeroy de Galhau, ce ratio d’endettement devrait se stabiliser.

Au mieux... parce que si elles se concrétisent, les nouvelles dépenses et les propositions de baisses d'impôts supplémentaires qui prévalent chaque jour dans tous les camps présidentiels vont déséquilibrer davantage les finances publiques, d’où l'inquiétude de la Banque centrale.

Ce dernier insiste sur le fait que le pays ne pourra pas y faire face et que les taux d'intérêt risquent d'augmenter.
 

La croissance est le problème de long terme et non l’inflation

 

Selon le gouverneur, la croissance ne pourra pas avoir le dessus sur le problème actuel en ce qui concerne les prochaines années. En effet, l'inflation semble passagère, toutefois, l’activité économique française est assez faible. D’après lui, cette croissance ne va pas durer s’il se fie aux dernières projections avec une diminution de moins de 1,5% pour 2024.

Une série de réformes a été prônée pour tenter d'augmenter cette croissance potentielle. Cela concerne la retraite, la formation professionnelle, l’assurance-chômage, le renforcement de l'éducation de base et de l'apprentissage... Les investissements publics et privés sont assez élevés. Il existe un manque d’emplois - pour les employeurs, d’après François Villeroy de Galhau.